L'Albanie nous sourit !
Nous arrivons en Albanie, pays des Balkans, le vendredi 25 mars en fin d'après midi, cela fait donc une semaine que nous y sommes à l'heure ou j'écris l'article, nous allons rejoindre le côté montagneux du pays.
A peine après avoir traversé la frontière, l'écart culturel avec le Monténégro est déjà là. Les poules picorent le long des routes sans que les locaux qui passent en vélo devant ou même les femmes coiffées d'un fichu sur la tête auprès de leur vache n'y prêtent attention.
Nous arrivons par le district de Shköder, l'une des principales villes du Nord, sans données mobiles (car le simple G.Octet est à 9,50 euros ) et sans argent car ici la monnaie locale est le LEK.
1 euros = 122 LEKS
Nous devons nous poser pour faire des lessives, déjà deux cabas de linge. Nous ferons notre premier camping : le camping Legjenda avec vue sur le château posé en haut de la colline.
Au réveil, le chant d'appel à la prière résonne dans les hauts parleurs mais Luce est malade, ses joues sont rouges, 39° de température puis des vomissements...
Nous faisons le nécessaire pour la soulager, en se disant que ce n'est peut-être qu'un petit virus qui va passer. Il valait mieux attendre dans le camping où la propriétaire Linda, d'une gentillesse inégalable parlait anglais. La possibilité de contacter un médecin était plus probable en restant sur ce lieu.
Il y a que très peu de monde au camping, 3 à 4 voyageurs. Nous rencontrons un jeune couple de français avec qui nous partagerons une bière.
Le lendemain, Luce allant un peu mieux, nous partons rejoindre un lieu plus au nord qu'un couple de français nous a recommandé.
Après être passé en ville retiré 30000 leks dans la Credince Bank, seule banque qui ne prend pas 8 euros de frais de change pour 20 euros retirés, je vais acheté une carte SIM locale. Elle ne fonctionne pas dans mon portable...donc elle ira dans celui de Charly, ouf sauvé nous rangeons la carte papier.
Ledi's Place au milieu des lacs de Koman
Un couple de français nous a parlé de leur amour pour un lieu où ils sont restés 15 jours. Nous nous rendons à Ledi's Place qui surplombe les lacs de KOMAN. Nous y allons en empruntant des routes qui en fait étaient des chemins où nous croisons les locaux qui se relevaient de leur chaise pour nous saluer en souriant.
A notre arrivée, nous sommes accueillis par une jeune fille qui parlait anglais . Elle nous indique que le camping is free (gratuit) ! Même si le confort était sommaire cela nous a vraiment surpris. Elle nous explique qu'en raison du covid ils n'avaient pas pu poursuivre les aménagements du camping.
Il y a une magnifique vue sur les lacs ! Nous allons nous présenter en prenant une petite boisson à l'auberge (environ 80 centimes l'ice tea).
Je leur explique que nous sommes venus ici grâce à un couple de français. Elle me propose de les appeler pour prendre de leur nouvelles, ils échangent un peu en anglais avec mon téléphone; Franck (le français) nous recommande si Charly pouvait aller avec Prek relever les filets cette nuit.
Aucun problème, le RDV était donné à 3H au bord du lac : depuis sa petite barque en pleine nuit, la pêche fut fructueuse. Ils ont prit des centaines de perches, des truites et surtout un magnifique saumon de 5 kg, ce qui représentait beaucoup d'argent pour la vente au marché de Skhöder à 6 heures pendant que Charly avait regagner son lit.
Le lendemain midi, nous allons mangé à l'auberge histoire de goûter ces fameuses truites au feu de bois.
Nous repartons avec un sac rempli de truites offert par Prek avec qui Charly était allé pêché. Encore heureux qu'il était là lors de notre départ car il nous a aidé à nous tracté avec son 4x4 de la grande montée gravillonneuse.
Direction la capitale : TIRANA !!
Nous roulons pendant 2 heures en évitant les nids de poules, c'est fatiguant et bruyant. Nous voyons le côté le moins beau de l'Albanie avec toutes ses saletés, ces bidons-villes.
J'avais repéré un petit parking surveillé en plein centre ville pour 800 leks les 24 heures. Banco, il restait de la place, bon de toutes façons, ils jouent à Tetris avec les voitures (ils gardent les clés des véhicules) pour pouvoir les sortir.
L'écart de richesse est très important entre le centre de Tirana et sa périphérie. Entre ceux qui font vrombir les moteurs de leurs grosses voitures allemandes aux jantes astiquées et luisantes et ceux qui tapent à nos fenêtres avec des bébés dans les bras pour nous demander de la nourriture, le fossé est profond !
Nous découvrons la ville by night avec une belle surprise, elle est toute colorée.
Une belle surprise, je ne m'attendais pas à une si jolie ville dynamique.
La dictature leur a mener la vie dure : place au futur !

Nous allons donc passé 2 heures dans l'ancien bunker anti-nucléaire réalisé sous le régime du dictateur Enver Hoxha, l'homme aux 170 000 bunkers et fait couler des millions de tonnes de béton dans les camps de travail.
A l'orgine c'était le commandement général du Ministère de l'Intérieur avec ses salles de travail, de décontamination, de gardes à vue....
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Le bureau d'Enver Hoxha dans le bunker |
Toutes les explications sont en anglais. Elles racontent dans un premier temps la création des polices albanaises depuis 1912.. Petit à petit, nous arrivons après la période de la première guerre mondiale, où l'Italie fasciste s'octroie l'Albanie et la place sous protectorat. Ils sont beaux et forts ces soldats Italiens qui s'installent qui s'installent sur l'Albanie pour défendre le peuple. Le parti communiste du pays s'organise et se révolte contre l'occupant.
Libérée en 1944, s'installe le gouvernement communiste dont le chef sera :Enver HOXHA.
De 1944 à 1991, chutes des régimes communistes en Europe, l'Albanie sera l'une des dicatures les plus fermées au monde !
Nous avons eu beaucoup d'émotions, car il y a seulement 30 ans les Albanais ont vécu l'horreur, l'enfer. Tout était caché, voila pourquoi nous ne sommes pas vraiment informés de ce qu'ils ont vécu alors que nous menions une enfance paisible.
Photos truquées, émission de télé à la gloire du régime, micros planqués dans les tables, les objets du quotidien, écoute des conversations, salles d'aveux : 36 formes de tortures ont été recensées (je vous épargne les détails) jusqu'à ce qu'ils avouent une quelconque implication contre un crime de l’État. Ils avaient crée l'institut de recherche criminelle, rien ne leur échappait.
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micro caché dans les objets du quotidien |
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Micro caché dans un manche à balai |
Les Albanais qui tentaient de s'échapper par les frontières étaient traqués par les bergers allemands entrainés, puis lâchement fusillés.
Nous rencontrons un couple, qui nous raconte avoir perdu leur cousin de cette manière. Laissé tel quel, c'est son papa qui du aller chercher son fils dans la montagne pour l'enterrer dignement. Nous lisons les témoignages poignants, des Alabanais ayant survécus au camps de travail.
On a compris comment vivaient les gens, il y a seulement 30 ans.
Ces lieux d'histoire, certes décoiffant, même dérangeant représentent des véritables lieux qui ont pour mission en posant l'histoire de révéler et mettre à jour les histoires les plus secrètes pour que plus jamais des histoires comme celle ci se répètent .
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les systèmes d'écoute |
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une salle de cinéma dans leur bunker |
Nous repartons et nous nous rendons au marché Pazari i ri et faisons le plein de légumes et de fruits et en profitons pour acheter une nouvelle paire de chaussures à Paula.
Merveilleux paysages, et. Une grande joie de suivre votre parcours en famille. Des jours inoubliables sont en train de s’inscrire dans votre histoire familiale . Je pense très souvent à vous quatre. Je vous embrasse 🥰🥰🥰🥰
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